Valentin Busson – Theia Energy : Chercheur dans le domaine énergétique des datacenters
Valentin Busson, Chercheur chez Theia Energy : Où faire des économies ? Comment améliorer les process du datacenter ? Et des conseils pour faire de la recherche.
Valentin Busson, Chercheur chez Theia Energy : Où faire des économies ? Comment améliorer les process du datacenter ? Et des conseils pour faire de la recherche.
Le « code of conduct » européen a été créé en réponse à l’augmentation de la consommation d’énergie dans les datacenters et à la nécessité de réduire les impacts connexes sur la sécurité de l’approvisionnement en matière d’environnement, d’économie et d’énergie. Etat des lieux du Code of Conduct par Bernard Lecanu, CEO de BL International Consultant.
Linda Lescuyer, Directrice énergie et carbone chez Interxion France: A Digital Realty Company, répond à la question « Qu’est-ce qu’un data center Eco-responsable ? »
Par GRDF
En France, les Datacenters sont très souvent raccordés au réseau électrique public. Toutefois, celui-ci a déjà atteint ses limites en termes de capacité et certaines régions ne pourront plus accueillir d’autres sites. Cette tension impose alors de réfléchir à l’approvisionnement de ces centres avec un mix énergétique dans lequel le gaz, énergie flexible et résiliente, aurait toute sa place. Explication.
De nombreuses régions souffrent de dépendance énergétique. L’Île-de-France importe par exemple 90 % de son électricité. Pourtant, le projet du Grand Paris va générer une hausse de la demande en électricité de 4 000 MW, dont 1 000 réservés aux nouveaux Datacenters. Selon les prévisions, ceux-ci, très gourmands en ressources énergétiques, seront la seconde source de consommation d’électricité après les emplois tertiaires. Autrement dit, il est nécessaire de repenser le Datacenter de demain, son approvisionnement et sa place dans les territoires.
À ce problème d’approvisionnement s’ajoute le contexte de la transition énergétique et de l’utilisation économe des ressources. Plusieurs facteurs invitent dès lors à repenser le Datacenter de demain : augmentation de la consommation électrique et du coût de l’électricité d’une part, complexification croissante de la gestion du réseau électrique avec l’émergence de différentes énergies renouvelables d’autre part.
De plus, la dépendance électrique pose la question de la crédibilité de la résilience énergétique des Datacenters qui, pour pallier la problématique d’approvisionnement, doivent reconsidérer dès maintenant la qualité et la continuité de leur alimentation énergétique pour une meilleure performance et soulève la problématique de la valorisation de la chaleur fatale.
Si les Datacenters continuent par nécessité de fonctionnement de consommer énormément d’énergie, rien n’empêche, pour autant, de repenser le poids de ces sites sur le réseau électrique. Pour des Datacenters résilients et socialement acceptables, il faut réfléchir à un Datacenter autonome et décarboné.
Aujourd’hui, nous constatons que le réseau de gaz et les productions décentralisées d’électricité à partir du gaz sont extrêmement résilients. De la capacité à l’appoint, au secours et à l’effacement d’usage électro-intensif, à la valorisation énergétique complète, la cogénération et la trigénération répondent au défi d’une énergie durable.
De plus, les réseaux électriques et les réseaux de gaz offrent une logique de complémentarité unique. Ensemble, ils permettent de renforcer et de conforter la résilience et la redondance énergétique des Datacenters pour assurer les besoins en électricité, en froid et en back-up. Ce mix énergétique, en plus de faire disparaître le diesel des sites, offre davantage de flexibilité et de souplesse suivant la compétitivité du prix des énergies électriques et gaz.
Enfin, travailler à l’autonomie des Datacenters grâce à des productions décentralisées d’énergie permettrait de les ancrer de façon positive dans les territoires. Un site de méthanisation, adapté à l’échelle d’un Datacenter, créerait l’énergie nécessaire au back-up en cas de rupture de l’approvisionnement tout en participant à une économie locale, durable et circulaire. Ainsi, davantage de nouveaux projets nécessaires à la souveraineté numérique pourraient voir le jour grâce aux disponibilités énergétiques territoriales.
Des rapports alarmants sont publiés régulièrement qui dénoncent la surconsommation énergétique des datacenters et leur empreinte carbone qui ne cesse d’augmenter. La plupart s’appuient sur un rapport publié par The Independent en 2016. Celui-ci affirmait que de « pratiquement rien il y a 10 ans », les datacenters allaient consommer en 2016 environ 3% de l’approvisionnement mondial en électricité et représenteraient environ 2% du total des gaz à effet de serre. Et de faire le parallèle avec l’empreinte carbone de l’industrie aérienne, également estimée à 2%.
Prenant en compte l’explosion exponentielle du volume des données que nous produisons et stockons, ce même rapport a prédit que la quantité totale d’énergie consommée par les datacenters triplera au cours des 10 prochaines années… Une vision prospective qui représente une voie royale pour les opposants aux datacenters et à la transformation numérique.
Le problème avec ce type d’étude, c’est qu’elle ne sont qu’un cliché rarement exact d’un marché sur lequel nous manquons d’informations, et surtout que les projections reposent sur une équation simpliste qui n’intègre ni l’évolution technologique ni la transformation des modèles de production. Les projections sont pour la plupart fausses, mais elles satisfont les défenseurs de l’environnement qui souvent sont de bonne foi mais sont mal informés.
Une étude plus récente, “Recalibrating global data center energy-use estimates”, pilotée par Eric Masanet, de la Northwestern University, et publiée dans Science le 28 février 2020, révèle qu’en 2018 :
Avec le cloud, la consommation des infrastructures informatiques évolue. Les serveurs, le stockage et les équipements réseaux ont à eux seuls consommé 130 térawatts-heures d’énergie en 2018, contre 92 TWh en 2010. Le calcul demeure donc le premier centre de consommation énergétique du datacenter. Par contre, la puissance de calcul pour chaque 1Wh utilisé ne cesse d’augmenter.
Cela permet de pointer les datacenters vieillissants exploités par les entreprises traditionnelles, dont l’inefficacité énergétique est reconnue. Ils font face à l’optimisation en continu des datacenters hyperscales déployés par les géants du Web. En 2018, 89% des instances de calcul étaient hébergées dans des datacenters cloud, à la fois hyperscale et plus petites installations dédiées au cloud computing. Cette migration explique en partie pourquoi la consommation énergétique des datacenters n’augmente pas au rythme de la création de données. Car les équipements des acteurs de l’hébergement dans le Cloud profitent de l’évolution en continu des équipementiers et de leurs recherches dans la maîtrise de la consommation énergétique.
C’est toute une profession qui s’est engagée dans la croisade de l’efficience des datacenters et de la réduction de la facture carbone. Encore faut-il qu’elle avance en ordre serré et que toutes les organisations, même celles qui exploitent des datacenters anciens, en profitent.
Par GRDF
Gaz, gaz vert, hydrogène, trigénération… José Guignard, Chef d’Agence Marché d’Affaires Ile de France chez GRDF, nous ouvre les perspectives d’un mix énergétique où le gaz, en particulier le gaz renouvelable, et la production d’énergie par le datacenter ont leur place, et accompagnent la transition énergétique.
Par Nexeren
Les Datacenters des grands acteurs IT mondiaux sont régulièrement remis en question par les populations locales et leurs gouvernements, le plus souvent pour des préoccupations quant à leur usage de l’énergie, et depuis peu pour la question plus large de leurs impacts environnementaux. On voit ainsi une halte annoncée sur les constructions à Singapour, une longue pause et nouvelles obligations à Amsterdam, moratoire sur les implantations en examen en Irlande, et même le projet de déploiement d’une nouvelle Amazon en France a été récemment retoqué par le préfet du département concerné.
Face à cela les exploitants de Datacenter de colocation neutre – entendre par là les opérateurs de Datacenters qui proposent à des entreprises tierces un service d’hébergement en mutualisant pour eux la mise à disposition d’une architecture résiliente – ces opérateurs, donc, se sont saisis du sujet et annonce désormais à grand bruit leur neutralité carbone, immédiate ou à très court terme. Le plus souvent derrière ces annonces il y a le recours à des PPA (Power Purchase Agrement), des contrats d’approvisionnement d’énergie renouvelable.
Depuis leur conception et leur construction, il y a maintenant huit ans pour NEXEREN 1 , les Datacenters de NEXEREN sont alimentés avec de l’énergie renouvelable. Nous parlons d’un contrat à énergie « sourcée » : ce n’est l’électron qui est utilisé dans nos datacenters qui est forcément produit par une énergie renouvelable, mais nous achetons – avec un surcout que nous devons assumer sur le prix – la garantie que notre consommation est équilibrée par une production en renouvelable. Nous sommes donc là sur un principe de compensation, qui évite, en passant, la perte d’énergie qui serait associée au transport depuis une source possiblement lointaine jusqu’à nos infrastructures.
Une fois notre énergie sourcée et acquise avec sa compensation en production renouvelable, il convient encore d’en faire le meilleur usage. Et pour paraphraser l’adage connu, la meilleure énergie dans ce cas reste bien celle que l’on économise, voire que l’on ne consomme pas, tout en rendant bien sûr un service identique.
Dans notre métier, cela s’appelle l’efficience énergétique, et elle a un instrument de mesure spécifique : le PUE, pour Power Usage Effectiveness.
Ce PUE est un ratio entre l’énergie utilisée par la production IT et l’énergie globale du Datacenter. Combien d’énergie totale en kilowatt faut-il pour fournir aux serveurs un kilowatt qui va servir à la production informatique.
Le PUE moyen en Europe est ainsi de 2,53 : il faut donc 2,53 kilowatts entrants dans le Datacenter pour que les serveurs puissent en consommer 1, le solde de 1,53 kilowatts étant lui utilisé par le Datacenter lui-même.
Chez NEXEREN, notre PUE est inférieur à 1,3. Quand la production IT consomme un kilowatt, nos infrastructures n’en demandent seulement que 0,3 supplémentaire pour fonctionner. Et comme nous sommes assez fiers de cette performance, nous publions cette information sur notre site web, en temps réel et accessible à tout le monde. Et cela, depuis la livraison du bâtiment. Nous n’avons jamais considéré que cette information était confidentielle, mais bien au contraire que nous devions cette transparence à nos clients. Nous aimerions que les hyperscalers et autres géants de la colocation fassent de même.
Enfin, et mieux encore, comme nos Datacenters sont dimensionnés pour qu’ils puissent accompagner le développement de nos clients, il nous reste beaucoup d’espace disponible dans la plupart d’entre eux. Ce qui veut dire que notre PUE va encore s’améliorer dans les mois et années à venir, par un effet de mutualisation de notre consommation propre.
Au-delà de la seule question – importante – de l’énergie, apparaissent désormais dans la communauté de métier d’autres sujets et d’autres angles d’analyses et de mesures. Il s’agit par exemple de gestion des déchets électroniques, du recyclage, ou bien encore de l’usage de l’eau. Et là encore, ces sujets « nouveaux » sont des sujets anciens chez NEXEREN.
Nous confions par exemple les déchets électroniques de nos clients à des prestataires spécialisés, qui veillent à la fois à un décommissionnement dans les règles de l’art, mais aussi au recyclage de ces matériels.
Pour l’usage de l’eau – et tandis que Microsoft annonce qu’il veut réduire sa consommation d’eau de 95%, ce qui souligne l’ampleur du travail à accomplir – nous avons fait des choix technologiques qui induisent un usage de l’eau très limité. C’est en particulier vrai pour nos équipements de refroidissement, en évitant les solutions qui reposent sur de l’évaporation d’eau, mais c’est aussi vrai pour nos températures de fonctionnement que nous montons de quelques degrés pour ne refroidir que lorsque cela est vraiment nécessaire.
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Au total , notre retour d’expérience sur plus de dix ans, et la comparaison avec les pratiques de grands géants mondiaux, nous amènent à réaliser que comme Monsieur Jourdain nous faisions de la prose sans le savoir. Ou en tout cas, que les acteurs rigoureux que nous sommes avons depuis l’origine choisi en matière de limitation des impacts environnementaux, sont désormais plus largement adoptées sous la pression des citoyens et des pouvoirs publics.
Il reste cependant beaucoup à faire, en analysant les bilans carbones de tous les équipements qui composent nos infrastructures, et en accélérant encore le rythme de nos améliorations sur ces sujets. Nous n’avons plus le temps d’attendre l’émergence d’un consensus entre professionnels, ou l’arrivée d’une loi qui encadrerait des obligations en matière environnementale : nous agissons d’ores et déjà à notre échelle au quotidien.
Avec Linda Lescuyer, Interxion France
Les métiers du datacenter – Directeur énergie – Présenté par Linda Lescuyer, Directrice Energie chez Interxion France.
Par Efirack
De la distribution passive d’énergie jusqu’à la surveillance complète de vos équipements connectés, le PDU ou Unité de Distribution d’Energie offre de larges fonctionnalités.
Différents modèles existent : Basic, Metered, Metered Plus, Switched, Managed. Voici ce que vous pouvez attendre de chacun de ces modèles vertivaux et 19” .
Dans la famille des unités de distribution d’énergie, le modèle “Basic” fonctionne de manière passive. Il suffit pour une distribution d’énergie simple et fiable dans la baie. Parmi ses fonctionnalités :
Le PDU Metered va au-delà de la simple distribution d’énergie. Il enregistre les données énergétiques et peut mesurer :
Le modèle de bandeau d’énergie Metered peut être réinitialisé au niveau des heures de fonctionnement et du compteur d’énergie. Vous pouvez régler les limites d’alarmes pour la tension, le courant et la puissance active.
Les données enregistrées par un PDU Metered vous indiquent si le refroidissement est adapté à la charge des composant actifs. Il vous donne aussi une estimation des coûts énergétiques de la baie.
Le bandeau d’énergie Metered Plus permet la distribution d’énergie et l’acquisition de données sur l’énergie. Il intègre les fonctionnalités du Metered et vous donne en plus la possibilité d’enregistrer les données énergétiques pour chaque prise.
Vous pouvez également définir des limites d’alarme personnalisées pour le courant et la puissance active. Ses fonctionnalités supplémentaires :
Application pratique : votre département informatique se présente comme un centre de profit ? Ce modèle va vous intéresser. L’unité de distribution d’énergie Metered Plus permet une facturation détaillée de la consommation d’énergie par équipement.
Le PDU switché permet une gestion complète de l’énergie en combinant les fonctions de distribution d’énergie, l’acquisition de données et la gestion de l’énergie.
Sur ce modèle les prises de sortie sont commutables avec LED de signalisation. Et il offre une fonction de commutation séquentielle configurable après une panne de courant : tout éteint, tout allumé ou passage au dernier état avant la panne. Parmi ses autres fonctionnalités :
Ce modèle permet de mieux contrôler les baies (et notamment les connexions de nouveaux appareils sans autorisation)
Le PDU Managed est un bandeau d’énergie aux fonctionnalités avancées. Au-delà de l’acquisition de données énergétiques, il permet la mesure de puissance et la gestion de l’énergie pour chaque prise (fonction de commutation à la prise).
Sa conception et ses fonctionnalités sont identiques au PDU basic/metered avec en supplément :
Avec les PDU intelligents Rittal, vous disposez de fonctions pour l’accès à distance avec une Interface web et console de gestion.
En tant qu’administrateurs vous pouvez donc simplifier votre maintenance. Votre baie informatique est difficile d’accès ou votre système doit être entretenu le week-end ? Un PDU Switched ou Managed sera très utile car les prises individuelles peuvent être commutées à distance.
Les fonctions de gestion à distance sont particulièrement intéressantes dans le cas de systèmes dispersés géographiquement et de systèmes autonomes.
Une interface Web est intégrée à l’appareil pour la gestion à distance. Elle peut être appelée via un navigateur pour vous offrir une interface Web simplifiée.
Les PDU Rittal prennent en charge le protocole SNMP (Simple Network Management Protocol) et peuvent être intégrés dans votre système de Gestion Technique Centralisée ou IT ou DCIM.
Rittal a fait le choix d’avoir un stock conséquent d’unités de distribution d’énergie. Ce stock est mutualisé pour toutes ses filiales européennes.
Vous avez donc accès à une gammes étendue de PDU classiques ou avec intelligence répondant à vos différents besoins.
Par Efirack
Les PDU (Unités de Distribution d’Energie) sont des éléments essentiels dans une salle informatique.
Ils intègrent des fonctionnalités nombreuses et puissantes pour garantir la bonne alimentation électrique et la surveillance de vos équipements IT.
Quels critères sont à prendre à considération pour qu’ils correspondent précisément à votre besoin ?
Efirack Rittal vous donnent quelques pistes pour choisir vos modèles d’Unité de Distribution d’Energie
On les appelle PDU « Power Distributed Units», pour unités de distribution d’énergie ou plus communément bandeaux de prises. Ils servent à répartir de manière cohérente une alimentation électrique fiable (d’un onduleur ou d’un système de sous distribution de l’énergie) vers les équipements hébergés dans les baies serveur et réseau.
Il existe plusieurs niveaux ou types de PDU, classiques ou sur IP (avec intelligence). Ces derniers dépassent la simple alimentation électrique pour vous permettre de surveiller la consommation de tous vos équipements connectés.
Quel que soit votre choix, les PDU doivent être adaptés à vos besoins applicatifs. Ils doivent aussi extrêmement fiables, faciles d’installation et d’utilisation.
Difficilement. Vos besoins en énergie augmentent avec la croissance de votre entreprise et de vos usages applicatifs. Cela induit plus d’équipements sensibles à alimenter, donc plus de prises. Plus de consommation aussi. Or les coûts de l’énergie invitent à actionner tous les leviers d’économie.
C’est là que les PDU intelligents prennent toute leur dimension : dans un environnement IT très changeant, ils sont des outils clés pour surveiller et contrôler les consommations et l’environnement de vos équipements.
Un grand nombre de critères doivent être pris en compte lors de la sélection d’un PDU. Parmi eux :
Première question à vous poser : quelle puissance doit être distribuée par mon PDU ?
En d’autre termes, il vous faut déterminer combien d’équipements doivent être hébergés dans la baie.
Dans le domaine du calcul haute performance (HPC) la puissance exploitée dans les baies dépasse les 50kW. Pour des systèmes plus simples avec un faible nombre d’équipements, 3 KW suffisent. Parmi eux :
Un PDU triphasé avec 63 ampères par phase peut distribuer plus de 43 kW au total.
Dans le cas d’une distribution redondante avec 2 PDU et chaînes d’alimentation différentes, près de 90 kW peuvent être distribués par baie. Cette puissance de sortie s’impose pour des applications HPC ou si vous avez des éléments de climatisation à alimenter.
En tant qu’exploitant vous devez pouvoir connaitre l’état de la baie instantanément.
Au-delà de la surveillance de l’énergie, des capteurs de températures, d’humidité et de contrôle d’accès peuvent être ajoutés aux PDU pour surveiller l’environnement ambiant de la baie
Un PDU avec écran vous permet d’avoir cette information en un coup d’œil. Une autre alternative est de mettre en place des notifications automatiques de l’état par trap SNMP ou par e-Mail.
Switched or not Switched ?
Les PDU “Switched” permettent une mesure de puissance par phase et commutation à la prise. On distingue les PDU :
Les PDU avec commutation permettent de contrôler l’alimentation des serveurs : ils sont intéressants lorsqu’il existe un mode d’exploitation hors présentiel ou si vous gérez votre datacenter à distance.
Des pannes peuvent survenir si un PDU ou bandeau de distribution conçu pour de faible puissance est utilisé comme poste de distribution centrale. (Parce que de plus en plus de serveurs y sont raccordés par exemple).
Vous devez impérativement disposer d’une protection fiable :
Idéalement, le PDU devrait être un kit informatique modulaire standardisé qui
• Facilite une installation simple et rapide,
• Évite les erreurs d’installation grâce à un étiquetage clair,
• Puisse être géré par un logiciel de gestion sans frais de programmation supplémentaires.
A chaque application son modèle de PDU : distribution passive, mesure de puissance par phase ou à la prise, avec commutation...
Transition énergétique – Gaz, gaz vert, hydrogène, trigénération… José Guignard, Chef d’Agence Marché d’Affaires Ile de France chez GRDF, nous ouvre les perspectives d’un mix énergétique où le gaz, en particulier le gaz renouvelable, et la production d’énergie par le datacenter ont leur place, et accompagnent la transition énergétique.
Par Emmanuelle Olivié-Paul, fondatrice de AdVaes, cabinet spécialisé dans l’analyse prospective, le positionnement, la notation et l’accompagnement de prestataires de solutions numériques en matière d’usages raisonnés et responsables (RSE/CSR, ESG…).
Les actions conduites en matière de protection de l’environnement dans le secteur du numérique doivent être positionnées non comme une contrainte mais comme un facteur d’innovation des modèles d’affaires et des usages. L’éco-conception d’applications et de services numériques fait justement parti de ces nouvelles approches à adopter.
Le secteur du numérique est challengé aujourd’hui sur ses impacts environnementaux en matière de :
L’équation est complexe pour tous les acteurs de l’écosystème du numérique face à l’explosion des usages, et en conséquence des infrastructures et des services associés. A titre d’exemple, le télétravail imposé pendant la période de confinement a fait croître drastiquement les usages de solution de vidéoconférence, gourmande en bande passante et en ressources dans le cloud.
Les questions récurrentes en regard sont les suivantes :
Contrairement à d’autres secteurs d’activité aux impacts environnementaux très forts, le numérique peut faire valoir des apports en regard, et tout particulièrement grâce à ses nouveaux modèles comme celui du cloud computing (cf. rapport GESI SMART 2020) :
Selon APL Data Center, le numérique responsable peut se décliner selon quatre axes :
L’éco-conception s’inscrit dans une démarche durable qui implique de repenser la manière dont les applications et les services numériques sont conçus. Selon l’ADEME, il s’agit d’une “démarche préventive et innovante qui permet de réduire les impacts négatifs du produit, service ou bâtiment sur l’environnement sur l’ensemble de son cycle de vie (ACV), tout en conservant ses qualités d’usage”. Dans le cadre de la transition écologique numérique, un rapport d’information du Sénat prône de rendre obligatoire l’écoconception des sites publics et des plus grands sites privés.
L’éco-conception regroupe des domaines variés qui vont :
S’inscrire dans une démarche d’éco-conception numérique implique de modifier les manières de coder. Elle peut aussi favoriser des démarches plus ouvertes basées sur la réutilisation de briques préconfigurées et prêtes à l’emploi afin d’éviter de remobiliser des ressources déjà consommées. Avec la mise à disposition de bibliothèques de services applicatifs accessibles via des plates-formes, le modèle du cloud va dans ce sens et est une voie à considérer parmi d’autres.